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BILE ESCULINE (GELOSE)

CODE : CM0888

Milieu de différenciation pour l’isolement et l’identification présomptive des entérocoques. Le but principal de ce milieu est de différencier les entérocoques des streptocoques. Il peut aussi être utilisé pour l’identification présomptive d’autres microorganismes.

500 grammes permettent de préparer 11,2 litres de milieu.

PREPARATION
Verser 44,5 g de poudre dans un litre d’eau distillée. Porter à ébullition jusqu’à dissolution complète. Stériliser 15 minutes à 121°C à l’autoclave.

DESCRIPTION
La tolérance à la bile et l’hydrolyse de l’esculine comme moyens d’identification présomptive des entérocoques sont largement reconnues.1,2,3,4,5
L’utilisation de ces paramètres représente la base de la gélose bile esculine. Ceci a été décrit par Swan 6 qui a conclu que ce milieu était aussi valable que le test de Lancefield pour identifier les entérocoques.
Facklam7 a confirmé plus tard l’utilité de ce milieu pour différencier les entérocoques des streptocoques, tandis que d’autres auteurs l’ont testé pour l’identification présomptive du groupe KES (Klebsiella-Enterobacter-Serratia).8,9,10
Les entérocoques hydrolysent l’esculine en esculétine et glucose. L’esculétine se lie au citrate ferrique présent dans le milieu pour former un complexe brun foncé ou noir indiquant une réaction positive. Les sels biliaires inhibent la pousse des bactéries Gram + autres que les entérocoques.

UTILISATION
Ensemencer le milieu avec 4 à 5 colonies prélevées à l’oese stérile, et incuber 18 à 24 heures à 37°C.

LECTURE
La réaction est positive pour la tolérance à la bile et l’hydrolyse de l’esculine s’il y a noircissement du milieu.

CONSERVATION
Conserver le milieu déshydraté à 10–25°C jusqu’à la date de péremption indiquée sur le flacon.
Conserver le milieu prêt à l’emploi à 2–8°C.

CONTROLE DE QUALITE
Contrôle positif :
Enterococcus faecalis ATCC® 19433
Enterobacter aerogenes ATCC® 13048 (colonies brunes avec hydrolyse de l’esculine)
Contrôle négatif :
Streptococcus pyogenes ATCC® 19615 (inhibition partielle ou totale)

BIBLIOGRAPHIE
1 Facklam R.R. and Moody M.D. (1970). Appl. Microbiol., 20, 245-50.
2 Isenberg H.D., Goldberg D. and Sampson J. (1970). Appl.Microbiol., 20, 433-36.
3 Sabbaj J., Sutter V.L. and Finegold S.M. (1971). Appl. Microbiol., 22, 1008-11.
4 Facklam R. (1972). Appl. Microbiol., 23, 1131-39.
5 Facklam R. et al (1974). Appl. Microbiol., 27, 107-13.
6 Swan A. 1954. J. Clin. Path. 7, 160-63.
7 Fackla R. 1973. Appl. Microbiol., 21, 162-63.
8 Wasilauskas B.L. (1971). Appl. Microbiol., 21 162-63.
9 Lindell S.S. and Quinn P. (1975). J. Clin. Microbiol., 1, 440-43.
10 Chan P.C.K. and Porschen R.K. (1977). J. Clin. Microbiol.,6, 528-29.